Le tabou de l'héritage : pourquoi les femmes du futur ne parleront plus de leurs règles.

Auteur : Nancy et Elisabeth

Les règles sont encore traitées comme un tabou. Plus de deux millions de femmes hésitent à prononcer le mot "règles" devant les enfants, car elles pensent que ce terme est sale, impoli, gênant et embarrassant, selon la nouvelle étude que nous avons récemment menée.

Cette absence de conversation ouverte sur les menstruations risque de réduire au silence les femmes de demain et de renforcer les tabous sur la santé des femmes. Elle entraîne également un manque de compréhension de la fonction physiologique parfaitement normale du corps féminin. 

Pas moins de 4,5 millions de femmes admettent qu'elles ne sont pas tout à fait au courant des produits pour les règles, des sujets tels que le flux menstruel, la durée, la taille du tampon et l'adéquation du produit étant source de confusion. 

Nancy, l'une de nos cofondatrices, déclare : "La santé féminine a longtemps été un pion politique, brandi pour obtenir des votes. Nous constatons enfin qu'elle gagne du terrain dans la presse et que le sujet est abordé ouvertement par les députés, mais les faits montrent que nous avons encore du mal à avoir des conversations honnêtes et ouvertes sur les périodes nous-mêmes."

"Nous savons que les sentiments de gêne et d'embarras éclipsent et empêchent les discussions ouvertes autour des menstruations, mais ce problème ne changera pas si nos habitudes sont adoptées par la prochaine génération. Les hommes et les femmes doivent profiter de ce moment pour remodeler la façon dont ils parlent des règles ou risquer d'alimenter la stigmatisation si souvent associée à la santé féminine." 

Si la santé des femmes figure en bonne place dans l'agenda politique pendant les campagnes électorales, on ne peut malheureusement pas en dire autant de la société, car plus de la moitié des hommes et des femmes optent pour des mots codés lorsqu'ils évoquent leurs règles. 

Mary est le nom de code le plus populaire utilisé par les femmes qui choisissent d'éviter des termes tels que "règles" ou "menstruation". Le terme propre est également perdu au profit de Sophie, Pat, Penelope et Pam.

Nancy Saddington poursuit: "Les femmes devraient être l'autorité naturelle sur le sujet des règles. Elles sont en position de force pour promouvoir une éducation précise et ouvrir la conversation. Cependant, en ressentant le besoin d'utiliser des noms de code, bien que légers dans de nombreux cas, elles sont à la limite de s'excuser pour une fonction naturelle et fondamentalement humaine. Cela ne peut que conduire à une future génération d'hommes et de femmes incapables d'avoir des conversations constructives sur les règles. Tout le monde a une responsabilité et peut-être devrions-nous utiliser les projecteurs politiques actuels pour faire exploser la conversation sur les règles pour les femmes du futur."

Êtes-vous à l'aise pour parler de vos menstruations ? Êtes-vous d'accord pour dire que les règles sont encore un tabou ?